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L'équipage de la Team " Arts et Métiers - Centrale Paris - Defi Sep " , Prix du coeur de la Ville de Royan


Une photo de navigation, marche arrière juste avant le départ pour enlever les algues.



Bonne journée à tous

Départ mercredi 5 juillet 15h en rade de Pléneuf.

 Nous avons fait appel à Jean-Marie - un pilote local - pour la navigation et la barre. Une dizaine de nœuds sur la ligne de départ ;  juste assez pour prendre le meilleur départ qu’on puisse : lancé au top au comité. Cela nous permet de virer dans les 5 premiers à la bouée de dégagement et de partir pour les 200 milles dans de bonnes conditions. A l’approche de la première balise, à 20 milles, le vent commence à baisser. Nous étions loin de nous douter qu’il n’allait pas revenir avant 24h. Le vent tombe définitivement à 22h et on se prépare doucement à passer une nuit dans la pétole… avec les voiles qui claquent et le courant qui nous permet d’avancer de 7 milles dans la nuit. Niveau tactique, on reste près de la côte en espérant toucher le vent qui doit venir du Sud

Jeudi matin : lever, pour certains, dans le brouillard des Sept Îles. Une très légère brise nous permet quand même de continuer à avancer. Mais nous n’avons pas été les seuls scotchés dans la nuit puisque nous voyons plusieurs voiles de concurrents autour de nous une fois la brume dissipée. Vers midi nous touchons finalement 5-6 nœuds et « filons » sous spi vers l’île de Batz. Nous sommes toujours au contact avec d’autres bateaux, notamment le premier étudiant ! Le vent revient finalement et s’établit à une dizaine de nœuds. À la tombée de la nuit, nous approchons de la pointe Finistère et passons le Phare du Four au coucher du soleil !

Le reste de la nuit se passe sans incident. Le vent s’est établi à une douzaine de nœuds et nous permet de conserver le spi. Nous passons finalement les îles des Glénans vers midi vendredi, et rattrapons le bateau que nous suivons depuis le matin. Puis on entend à la VHF, « la ligne ferme à 15h23 », il nous reste 1h30 pour finir les 11 milles mais le GPS nous estime une arrivée à 15h45… 22 minutes à rattraper, ce fut intense! Pomping, surf à plus de 10 nœuds, nous ne lâchions rien même après 47h sur l’eau pour finir cette étape dans les temps. À 20 min : nous apercevons enfin le bateau-comité et la ligne d’arrivée. Le GPS est passé à 15h21 ! rien n’est perdu !

10 min : on est vraiment trop proches pour ne pas réussir à la passer dans les temps !

5 min : on est plus qu’à quelques longueurs de la ligne… allez !

Finalement on franchit la ligne à  15h19, à 4 minutes d’un classement hors temps sur une étape de 48h ! nous sommes en fait 24^ème. Retour au port accueilli chaleureusement par toute l’équipe,  une bonne douche, une grosse nuit et ça repart pour le tour de l’île de Groix !

Tour de l’Île de Groix : Baie de Lorient

 

Ce samedi 10 juillet, le départ du ponton est prévu à 10h30. Cependant, au vu du manque de vent, un signal de retardement est lancé par le comité à 10h. Ce n’est finalement qu’à 12h que le pavillon lima est envoyé ; il signifie que le comité sort du port et qu’il faut le suivre.

 

Arrivée en rade de Lorient. Toujours pas de vent, les équipages s’entrainent aux virements et empannages dans la pétole. Après deux heures de « chauffe » le pavillon aperçu est affalé et nous nous dirigeons vers la ligne de départ, favorable au comité conformément aux prévisions d’Emmanuel et Ben, respectivement tacticien et barreur. Nous prenons ainsi un excellent départ et tirons des bords au ras de la côte en tenant HEC dans nos fumes, ce jusqu’à la pointe qui fait office de bouée. A l’envoi de spi au passage de bouée, nous avons la joie de voir dans notre sillage HEC, leader étudiant depuis le ralliement d’hier, et Nouvelle Calédonie, premier au classement général ! Ce constat augure de la tension de la course : ces concurrents feront tout pour nous passer devant et creuser la distance. Cette course-poursuite au coude-à-coude dure pendant une quinzaine de milles, soit 2 heures, durant lesquels aucun de nous ne se déconcentre et où chaque équipage donne le maximum : réglage fins, déplacements minimums et délicats, rappels au max !! Grâce à tout ceci nous sommes en tête à seulement quelques brasses de nos principaux concurrents jusqu’à la dernière bouée au vent. C’est notre léger retard à l’envoi de spi qui permet à HEC de nous prendre quelques longueurs et nous doubler. Malgré plusieurs tentatives tactiques de Nouvelle Calédonie, nous conservons notre avance jusqu’à la fin. Nous passons finalement la ligne en 16^ième position, effectuant ainsi notre meilleure performance depuis le début du tour, peut-être les prémisses d’une prochaine remontée.       

Ce matin, à 2h30, l'équipage arrive au port. Mauvaise nouvelle : à cause du talonnage de la nuit, la quille est probablement détériorée. A l'arrivée, une grue nous attend pour sortir le bateau de l'eau. Commence alors une longue nuit pour tout l'équipage. Jusqu'à 12h30, l'équipage s'affaire autour de la quille pour la remettre en état. De nombreux équipages sont solidaires face à notre situation. Courrier Dunkerque nous prête du mastic, un mouleur automobile nous aide à refaire l'hydrodynamisme de la quille et du bulbe !

A 12h45, nous sommes prêts à remettre le bateau à l'eau, à temps pour participer à la manche prévue pour 13h30.

Nous sortons du port, difficilement à cause de la marée montante. Il y a 2m30 de fond et nous n'avons pas du tout envie de retoucher le fond !

La manche est lancée à 13h30. Premier rappel général. Utile pour chauffer les deux nouveaux arrivants : Antoine et Pierre-Emmanuel. Nous prenons finalement un bon départ -sous drapeau noir- et nous nous jetons dans l'arène. Nous gardons une bonne vitesse, les manoeuvres passent de mieux en mieux. Nous sommes pris en sandwich entre l'ESSEC et HEC-Ecole Navale. Bonne nouvelle : HEC s'évertue à nous passer devant, sans succès ! Nous finissons la manche 22ème, contents d'avoir pu y participer malgré tous nos soucis !

Ce soir, l'heure est à la préparation du ralliement de demain : Pléneuf-Val-André – Lorient (200 miles) qui s'annonce long car peu venté.

Ce soir, c'est soirée moules-frites / foot avec la demi-finale Pays-Bas/Uruguay.

A demain pour de nouvelles aventures.